Vincent Peillon: les relations personnelles Royal-Hollande "concernent les Français"

Publié le par DA16

L'eurodéputé Vincent Peillon, très proche de Ségolène Royal, a estimé mercredi sur i-télé que les relations personnelles entre l'ex-candidate socialiste à l'Elysée et le Premier secrétaire François Hollande "concernent aussi les Français".

M. Peillon a affirmé que l'attitude de Mme Royal, qui est revenue brièvement dimanche sur sa séparation d'avec M. Hollande en juin, ce n'était "pas du tout la même chose" que celle de Nicolas Sarkozy, marquées par "des déclarations multiples, des voyages".

Concernant Mme Royal et M. Hollande, "les Français ont bien compris: il y en a une qui était candidate à la présidentielle et l'autre qui est Premier secrétaire depuis plus de dix ans. Ca concerne aussi les Français", a dit M. Peillon, réagissant aux critiques sur ce point de Elisabeth Guigou et Martine Aubry.

Selon lui, "il devrait y avoir une règle, pour ces bonnes camarades socialistes, (...) une règle que respecte toujours Ségolène Royal : il est mieux de ne pas faire de commentaire désobligeant sur ses camarades de parti".

Pour M. Peillon, "il n'y a pas eu de commentaire désobligeant" sur François Hollande de la part de Mme Royal et les critiques sur ce point "relèvent encore des arrière-pensées de congrès".

Mme Royal avait dit, dans "Vivement Dimanche" sur France 2, sa souffrance d'avoir été "trompée" et son soulagement de se sentir "libérée" par sa séparation.

Par ailleurs, Vincent Peillon a demandé au PS de ne pas manifester d'"hypocrisie supplémentaire" à propos des rapports à avoir avec le MoDem de François Bayrou, affirmant sur i-TELE que les socialistes devaient "parler avec" les centristes.

"Le pire pour le Parti socialiste, ce serait qu'il entre dans une hypocrisie supplémentaire, de permettre à tous ses grands élus à Tours, Grenoble, Montpellier, Dijon, de faire des accords avec le MoDem et de tenir, là-haut, un discours en contradiction avec les réalités: +on ne parle pas avec ces gens-là+", a déclaré Vincent Peillon.

Relevant que "la question des alliances va se poser (au prochain) congrès" du PS courant 2008, ce proche de Ségolène Royal s'est déclaré "pour un rassemblement très large, bien entendu des forces de gauche mais aussi des forces de progrès".

Selon lui, "les démocrates qui voudront participer à ces discussions, (à) l'opposition à Nicolas Sarkozy, (à) la préparation d'une France moderne et juste, nous devons parler avec eux".

Il a observé que "François Bayrou (...) est laminé" par la loi électorale, ce qui "n'est pas juste".

Vincent Peillon a ensuite critiqué "une dégénérescence morale et intellectuelle" au PS, s'en prenant notamment aux amis de Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius.

"C'est la première fois que je vois une dégénérescence morale et intellectuelle à ce point dans un parti de gouvernement, qui théorise que pour en devenir le leader sous la Ve république (...), il faudrait surtout que la première condition soit que les Français ne veuillent pas de vous. Et donc ne pas vraiment installer un leadership à la tête du parti", a déclaré M. Peillon, très proche de Ségolène Royal.

Il désignait ainsi les "reconstructeurs" (amis de DSK, Fabius, Aubry et Montebourg) qui disent vouloir mettre de côté les questions de personnes en commençant la rénovation du PS par un travail sur les idées.

Selon M. Peillon, "ceux qui disent +il faut les idées d'abord+ sont précisément ceux qui empêchent tout débat d'idées depuis une quinzaine d'années".

"Nous savons bien que l'association ubuesque des amis de Laurent Fabius et des amis de Dominique Strauss-Kahn, qui pensent exactement le contraire sur tous les sujets, c'est la même association qui, en 2002, a totalement bloqué l'évolution du Parti socialiste (...)".

Le député européen enfreignait ainsi la consigne donnée le 20 janvier par le premier secrétaire François Hollande, qui avait demandé aux socialistes de se consacrer entièrement à la campagne des élections locales de mars, avant d'entamer les débats du congrès.
Sources AFP


 

Publié dans Ségolène Royal

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