La "chronique d'une défaite annoncée" déchire la droite parisienne

Publié le par Désirs d'avenir Paris 16

"On est bien partis pour que ce soit la Bérézina"....,



Jeudi 21 février, François Fillon a prévu de venir déjeuner dans le 4e arrondissement avec Françoise de Panafieu. Cette visite du premier ministre met un peu de baume au coeur de la candidate UMP à la Mairie de Paris. Les mauvais sondages encouragent depuis plusieurs semaines les oracles funestes dans son propre camp. "On est bien partis pour que ce soit la Bérézina", confie un candidat UMP parisien. "Françoise essaye de s'accrocher mais elle est paumée", assure un autre. "On est en train d'écrire la chronique d'une défaite annoncée", s'inquiète un troisième.

Nicolas Sarkozy n'est pas le moins critique : "Je lui donne du caviar, des idées en or : s'occuper du Grand Paris, faire de l'architecture et de l'urbanisme un thème de droite. C'est inespéré, confiait-il à Doha, au Qatar, début janvier. Elle ferait mieux de s'en apercevoir plutôt que de se demander tout le temps si je l'aime."

 

Même si certains l'on vue "un peu découragée", Mme de Panafieu assure qu'elle n'a pas "le bourdon". Vaille que vaille, elle arpente le pavé aux côtés des têtes de liste de son parti avec même une certaine "bonne humeur". Comme ce dimanche 17 février, rue Saint-Antoine, dans le 4e.

 

"TROP BABA COOL"

 

Venue soutenir Vincent Roger, tête de liste UMP dans l'arrondissement, elle croise Jean Labib, le producteur de Paris à tout prix, un documentaire d'Yves Jeuland et Pascale Sauvage sur la campagne municipale de 2001 à Paris. "Tu te souviens, lui demande-t-elle, hilare, du passage dans le film où je suis au volant de ma voiture et où je prédis que la droite va perdre ?" Trois semaines avant le premier tour, elle avait pronostiqué la défaite de Philippe Séguin, candidat du RPR à l'époque. Aujourd'hui, trois semaines avant le premier tour des municipales, elle se garde de prédire l'avenir.

Françoise de Panafieu doit aussi s'efforcer d'éteindre les querelles parmi ses troupes. Lundi 11 février, elle a dû rappeler à l'ordre Claude Goasguen, candidat dans le 16e, et Pierre Lellouche, tête de liste dans le 8e, qui s'étaient invectivés à l'issue d'un meeting, le 7 février. Ce soir-là, M. Goasguen avait fait grief à M. Lellouche d'avoir écarté de sa liste dans le 8e Philippe Dominati, conseiller d'arrondissement (UMP) sortant. De son côté, M. Lellouche avait reproché à M. Goasguen de soutenir François Lebel, le maire (UMP) du 8e qui mène une liste dissidente. Les deux têtes de liste ont promis de faire preuve de "solidarité". Mais M. Goasguen continue de critiquer la campagne "trop baba cool" de Mme de Panafieu alors qu'il faudrait "taper beaucoup plus fort sur Delanoë et son bilan".

Dimanche, elle a fini par s'agacer : "Tous ces hommes, qu'ils aillent devant les caméras pour dire tout le mal qu'ils pensent de Bertrand Delanoë. Qu'ils y aillent !", s'est-elle emportée. Avant de glisser : "La campagne démarre à peine. Les gens commencent tout juste à s'intéresser à notre programme." Comme pour se rassurer.

 Sources Le Monde Béatrice Jérôme

Publié dans Désirs d' Avenir

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