Royal : "Sarkozy est intervenu très tardivement" dans la crise financière

Publié le par Désirs d'avenir Paris 16

Ségolène Royal estime qu'il faut "changer le capitalisme"

Ségolène Royal a livré, jeudi matin, ses solutions pour enrayer la crise financière. Pour l'ancienne candidate socialiste à l'élection présidentielle, il faut "changer le système, changer le capitalisme, changer les objectifs du capitalisme devenu fou". Invitée sur RTL , la présidente de la région Poitou-Charentes a émis le souhait "que le système financier ne soit pas au service de lui-même mais de l'économie", seule condition, selon elle, pour remédier au "désordre profond" qui traverse les places boursières mondiales.

La dirigeante socialiste a évoqué un certain nombre de pistes à explorer : "Tous les pays industrialisés devraient refuser les investissements en provenance des paradis fiscaux", a-t-elle d'abord proposé. Elle a suggéré ensuite de "réformer la rémunération des traders" et a appelé enfin "les banques nationales de chaque pays à garantir les prêts aux entreprises". Des changements rendus nécessaires pour Ségolène Royal, car "si l'on éteint l'incendie mais que le feu continue à couver sous la cendre, c'est-à-dire que le système va se rétablir tel qu'il est, alors là, la crise à venir sera beaucoup plus violente et beaucoup plus profonde", a-t-elle prévenu.

"Pas d'affolement... à condition que le système change en profondeur"

Dressant ensuite la liste de toutes les crises économiques qui ont frappé le monde depuis 1994, l'ancienne adversaire de Nicolas Sarkozy dans la course à l'Élysée a dénoncé une "responsabilité des dirigeants au niveau de la planète", égratignant au passage le chef de l'État, accusé d'être "intervenu très tardivement" dans la crise. "Il est quand même président de l'UE depuis le mois de juillet" et la crise a débuté "il y a deux ans", a-t-elle fait valoir. "Aujourd'hui, il y a une contamination internationale des créances douteuses", a-t-elle reconnu, déplorant que "ceux qui souffrent le plus, ce sont les petits épargnants". Et Ségolène Royal de s'interroger : "Noël approche, comment va-t-on acheter des cadeaux à nos enfants, comment va-t-on remplir ses cuves de fioul ?"

Enfin, Ségolène a approuvé les récentes déclarations de Jean-Claude Trichet, qui a lancé, mercredi soir, un appel au calme à l'intention des marchés financiers. Mais pour elle, le président de la Banque centrale européenne (BCE) "doit continuer sa phrase : pas d'affolement... à condition que le système change en profondeur". Une seule certitude à ses yeux : "Si la crise se calme et resurgit dans six mois, on ne pourra pas dire qu'on ne savait pas."

                                                                                                                                                                          Cyriel Martin

Publié dans Ségolène Royal

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