Ségolène Royal "aura la place qu'elle souhaite" au PS, assure Martine Aubry
Invitée du "Grand Rendez-Vous" d'Europe-1/"Le Parisien/Aujourd'hui en France", Martine Aubry a expliqué qu'à ses yeux, la présence de Mme Royal au meeting du PS le 27 mai près de Nantes, confirmée seulement la veille par ses proches, "allait de soi".
"Personne n'aurait compris qu'elle ne soit pas là", a glissé Martine Aubry, alors que la candidate socialiste à la dernière présidentielle avait menacé de ne pas venir.
La nouvelle dirigeante du PS n'a en revanche pas précisé si Ségolène Royal se verrait bien confier, comme elle le demandait, une mission au sein de l'appareil socialiste.
"Ségolène Royal aura la place qu'elle souhaite avoir dans le Parti socialiste", a seulement déclaré la maire de Lille. "Elle est une des grandes dirigeantes de ce parti. Point".
Martine Aubry a aussi tenté de minimiser ses divergences avec Ségolène Royal, arguant que beaucoup des proches de la présidente de la région Poitou-Charentes travaillent activement avec la nouvelle direction du PS. "Quand je vois (Dominique de) Villepin et (Alain) Juppé dire ce qu'ils disent de Nicolas Sarkozy, mais enfin, on n'en est pas là avec Ségolène Royal", a-t-elle avancé.
Sur Canal+, l'eurodéputé Vincent Peillon, tête de liste dans le Sud-Est, a également assuré que Ségolène Royal aura "toute la place qu'elle souhaitera". "Si elle veut un statut, elle aura un statut. Ca lui a été proposé dix fois, j'ai participé moi-même aux discussions avec Martine Aubry et elle", a souligné celui qui était son porte-parole durant la compagne présidentielle.
Et "si on considère que c'est un peu difficile pour le Parti socialiste", a-t-il lancé, "on surmonte son intérêt personnel et on fait campagne".
A trois semaines des européennes, Martine Aubry a par ailleurs assuré que le PS, crédité par les sondages de 21% à 23% des intentions de vote pour le 7 juin derrière les listes UMP à 27-28%, était "aujourd'hui à l'étiage de ce qu'il fait quand il est en forme".
La Première secrétaire du PS n'en a pas moins réitéré ses appels au vote utile, pour éviter que des voix se "perdent" sur d'autres listes de gauche. "Tout vote qui va sur une liste qui fera moins de 8% ou 9% sera un vote qui n'aura pas de représentant", a-t-elle prévenu.
Un appel d'ores et déjà rejeté par Olivier Besancenot. "Ils sont mignons, ça fait depuis 1992 qu'ils nous font la même chanson (...) Ils devaient faire l'Europe sociale, ils ne l'ont pas fait", a lancé le porte-parole du NPA sur Canal+. AP