Sandrine Bonnaire dénonce l'état de la psychiatrie publique

Publié le par elizabeth


A l'occasion de la sortie en salle  de
 
son documentaire intitulé 
"Elle s'appelle Sabine", 
l'actrice Sandrine Bonnaire revient, dans Libération de mardi 29 janvier, sur l'état des hôpitaux psychiatriques en France
.

 A travers l'histoire de Sabine, sa sœur autiste, internée pendant quatre ans dans différents établissements psychiatriques, l'actrice raconte comment elle a vu, au fil de ces hospitalisations successives, son état "décliner". "Je n'ai rien contre les hôpitaux, mais quand on voit comment Sabine en est ressortie…" (...) "Peut-être est-elle restée ici trop longtemps ? Tout notre problème est de trouver des lieux de vie relais. On n’en avait pas alors", déplore-t-elle. "A cause d'un lieu inadapté, ma soeur a été détruite", déclarait-elle, il y a peu, à France 3. Sur les Unités pour malades difficiles, dans lesquels sa sœur a fait plusieurs passages de plusieurs mois, Sandrine Bonnaire n'a pas de mots assez dur. "Une prison", lâche-t-elle au quotidien.

"On fait aussi ce qu’on peut avec ce qu’on a"

Pour Sandrine Bonnaire, la prise en charge de sa sœur n'était pas adaptée, et la famille livrée à elle-même. Trop de médicaments, trop d'isolement, que les médecins, en charge de sa soeur à l'époque et qu'elle a accepté de revoir pour Libération continuent à justifier : "Croyez-moi, ce n’est pas l’hôpital qui l’a rendu malade…", affirme le Dr Brehier, psychiatre aux Murets, avouant tout de même : "L’hôpital psychiatrique, c’est le lieu de toutes les grosses misères. Il n’y a que deux à trois infirmiers en permanence pour 25 malades. On fait aussi ce qu’on peut avec ce qu’on a".
 L 'actrice conclut : "Ce n’est pas de la colère que je ressens, c’est de la tristesse. Les réponses que l’on nous a données, non, elles ne nous ont rien appris." 

L'ayant visionné il y a 3 mois, je vous recommande d'aller voir ce magnifique film d'une grande pudeur qui nous aide à prendre conscience du retard de la France face à la prise en charge du handicap et de la détresse des familles  se heurtant au mur de l'incompréhension. Elizabeth

Publié dans Nouvelles du jour

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article