Un accord Ségolène Royal / Ligne Claire se dessine
Manuel Valls (Sipa)
"Les conditions sont progressivement réunies pour un rassemblement entre nous et Ségolène Royal", a déclaré Manuel Valls à l'AFP. Ce "nous" désigne les signataires de la contribution baptisée "la ligne claire", notamment le maire de Lyon Gérard Collomb, le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône Jean-Noël Guérini et Vincent Feltesse, président de la communauté urbaine de Bordeaux.
"D'autres peuvent nous rejoindre", a ajouté le député-maire d'Evry, interrogé sur une éventuelle participation de Pierre Moscovici à cette coalition. Le député du Doubs, qui a écarté il y a plusieurs mois un accord avec Mme Royal, avait commencé il y a huit jours à rédiger une motion commune avec Gérard Collomb et Jean-Noël Guérini.
"Un geste fort"
Selon Manuel Valls, en ne faisant plus de sa candidature à la succession de François Hollande un "préalable" à un rassemblement, "Ségolène Royal a fait un geste fort".
Le rassemblement, a-t-il souligné, doit se faire "sur les bases les plus claires possibles: choisir un premier secrétaire, remettre le PS au travail, faire émerger une nouvelle génération politique, prôner des primaires ouvertes" aux sympathisants pour désigner le candidat à la prochaine élection présidentielle.
Des rencontres sont programmées d'ici à vendredi avec des proches de Ségolène Royal, mais aussi de Bertrand Delanoë et Martine Aubry. Avec la maire de Lille, "nous sommes ouverts à la discussion, mais il faut répondre aux exigences qui sont les nôtres", celles d'"une ligne neuve" pour le parti, a souligné Manuel Valls.
A propos de Bertrand Delanoë, il a estimé que ses déclarations concernant les alliances et la conception du parti, au meeting de Cergy-Pontoise mardi soir, équivalaient à "une fin de non-recevoir" à l'égard de la contribution Collomb/Guérini. (avec AFP)