Les «barons locaux» rallient Royal, Aubry dépose sa motion

Publié le par Désirs d'avenir Paris 16

Ségolène Royal, le 16 mai dernierà la Belleviloise, à Paris, où elle a annoncé son intention de devenir premier secrétaire du PS.
Ségolène Royal, le 16 mai dernierà la Belleviloise, à Paris, où elle a annoncé son intention de devenir premier secrétaire du PS. Crédits photo : JEAN MICHEL SICOT


Quatre pôles émergent au PS, à deux mois du congrès de Reims.

Ça se décante». Depuis quelques mois, c'est l'expression fétiche des socialistes. Celle qu'ils ressortent mi-amusés mi-sérieux pour commenter chaque microrapprochement dans le parti. Hier, à quatre jours du dépôt des motions, ça s'est un peu plus décanté que d'habitude. Comme attendu, Ségolène Royal et les barons locaux ont annoncé qu'ils déposeraient une motion commune pour une «révolution démocratique». Dans le texte qui explique leur ralliement à l'ex-candidate, le maire de Lyon Gérard Collomb et le député maire d'Évry Manuel Valls, entre autres, dénoncent les «fortes tentations de faire du neuf avec du vieux». Voilà pour Martine Aubry qui a annoncé hier qu'elle serait la première signataire d'une motion après un accord entre les «reconstructeurs», ce groupe qui rassemble les courants strauss-kahniens et fabiusiens. La maire de Lille présentera aujourd'hui son texte à Paris dans une réunion «à huis clos» avec «des militants de tous horizons venus de toute la France pour discuter de la motion et l'enrichir». Le lieu choisi est symbolique : la salle de la Bellevilloise. C'est dans ces terres acquises à Bertrand Delanoë qu'en mai dernier, Ségolène Royal avait annoncé sa candidature au poste de premier secrétaire. Mais «ce n'est pas elle qui a choisi», assure-t-on dans son entourage.

Autre mouvement, mais cette fois à la gauche du parti, Benoît Hamon, Henri Emmanuelli, Marie-Noël Lienemann et Gérard Filoche ont déposé une motion pour défendre «une gauche décomplexée» qu'ils veulent «loin des synthèses molles et des mécanos improbables». Jean-Luc Mélenchon leur a proposé de les rejoindre «sans préalable».

L'incertitude Moscovici

Avec Bertrand Delanoë et François Hollande, il y a désormais au minimum quatre motions pour le congrès de Reims en novembre. Seule incertitude qui demeure : l'attitude de Pierre Moscovici qui milite depuis qu'il s'est déclaré candidat au poste de premier secrétaire, en janvier, pour que le parti n'élise pas à sa tête un présidentiable. Désormais confronté à Bertrand Delanoë, Martine Aubry et Ségolène Royal, le député du Doubs s'est dit hier «perplexe, ou plutôt interrogatif», sur les choix possibles, car «aucun n'est pleinement satisfaisant». Pierre Moscovici se décidera «lundi ou mardi».

Chacune des parties attend les derniers renforts. À commencer par Ségolène Royal. En «visite de travail» au Zénith de Paris , hier, pour préparer le rassemblement de ses partisans qu'elle y organise la semaine prochaine, l'ex-candidate a assuré que «d'ici à mardi, s'il y a des convergences, nous compléterons ce texte de base». Elle a toutefois refusé de se prononcer sur le nom des personnes qu'elle souhaiterait attirer : «Soit ils viennent, soit ils réfléchissent et font autre chose. Ils sont libres». Pour Ségolène Royal, le congrès de Reims n'est plus un horizon immédiat. «Si je ne gagne pas le congrès, de toute façon je serai là», a-t-elle assuré.

                                                                                                                                                                  Source le Figaro

Publié dans Nouvelles du jour

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